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Notre prochain match de Coupe de la confédération à disputer ce dimanche en terre nigériane sera un nouvel épisode des confrontations entre clubs ouest-africains qui ont jalonné l’histoire de l’ASEC Mimosas depuis sa création.
Si les matchs les plus importants disputés par les Mimosas le furent face à des équipes nord-africaines (Espérance de Tunis, Wydad de Casablanca …) ou d’Afrique australe (Orlando Pirates, Dynamos FC …), les plus mémorables eurent lieu contre des équipes de la sous-région.
Si l’on retrace le fil de l’histoire, les premiers d’entre tous se déroulèrent bien en Afrique de l’Ouest, loin d’Abidjan, plus précisément à Dakar, capitale de l’AOF (Afrique Occidentale Française) d’alors et de sa Coupe créée à la fin des années 1940. A 3 reprises, les Mimos échouèrent en finale, face à l’US Gorée (Sénégal) en 1954, face à la Jeanne d’Arc du Soudan (Mali) en 1956 et enfin face à … l’Africa Sport en 1958. 3 cruelles défaites inaugurales qui furent un lourd apprentissage des compétitions internationales.
Par la suite, les années 1970 furent marquées par les confrontations face au Hafia de Guinée, en 1973 et surtout en 1976, lors des ½ finales de la Coupe d’Afrique des Clubs Champions, De belles joutes eurent également lieu face aux Togolais de l’Agaza de Lomé en 1983, en ½ finale de la Coupe d’Afrique des vainqueurs de Coupe.
Puis vinrent les années 1990 et ses nombreuses joutes fratricides ouest-africaines, que ce soit contre les ghanéens de l’Asante Kotoko, les Maliens du Djoliba ou les Nigérians d’Iwuanyanwu. Que de souvenirs pour les amoureux de l’ASEC Mimosas, même si certaines confrontations se conclurent par des défaites et l’une d’elles par un cruel bilan de blessés et de morts.
Depuis le début des années 2000, on a pu observer un net recul de la compétitivité des équipes de la région occidentale du continent. Pour preuve, une seule de ses équipes a pu remporter la Ligue des Champions de la CAF et ce fut le champion du Nigéria, Enyimba, à 2 reprises en 2003 et 2004. Il fut un terrible adversaire des Mimosas pendant ces années-là.
Il n’empêche, jouer contre son voisin n’est jamais un match anodin, on l’a bien vu lors de la double confrontation face à Horoya cette saison. Ces oppositions permettent de se mesurer à des rivaux régionaux et mettre en jeu une suprématie régionale. La présence de nombreuses populations originaires des pays frontaliers chez les uns et chez les autres, fruit des vagues migratoires et de l’histoire de chacun d’eux, donne bien évidemment à ces matchs un goût particulier.
A nous deux, Rivers United. Les équipes nigérianes nous connaissent ! Nous passerons chez vous pour écrire encore un peu plus l’histoire des confrontations sous régionales.
Benoît YOU