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La Fédération Ivoirienne de Football a convié les clubs de Ligue 1 à une rencontre au début de cette semaine afin de leur présenter le projet de championnat pour les joueurs de moins de 20 ans (U20). Initié par la Direction Technique Nationale (DTN), son nouveau Directeur en a présenté les objectifs pour le football ivoirien en indiquant qu’il s’agissait d’une première action à mettre en place dès le mois de janvier avant de lancer les autres étages de la fusée dans les prochains mois.
Au-delà du contenu du projet lui-même, j’ai avant tout retenu la nouvelle dynamique dans laquelle est lancée notre football à travers notamment la relance des compétitions de football des jeunes, mais aussi celle du football féminin ou encore celle des relations avec la FIFA et la CAF.
La dynamique, qui vient du grec « dynamikos » et signifie « puissant et efficace », se définit comme « un ensemble de forces orientées vers un développement, une expansion ». Cette notion vient de la mécanique mais on la retrouve dans les organisations en ce qu’elle permet d’insuffler le mouvement de tous vers un objectif défini. Et il faut retenir qu’elle doit tout d’abord être générée pour créer le mouvement.
Ainsi en fut-il lorsque Me Roger OUEGNIN relança l’ASEC Mimosas en 1989 à travers des décisions structurelles importantes dont les effets se ressentent encore aujourd’hui plus de trois décennies après.
Que dire de l’impulsion donnée par le Roi du Maroc, Mohammed VI, pour le football de son pays à partir de 2008 et dont les premiers effets se firent ressentir une dizaine d’années plus tard pour arriver aujourd’hui à la présence de son équipe nationale en ½ finale de la Coupe du Monde de la FIFA.
L’ASEC Mimosas, encore elle, insuffla le mouvement de la formation en Côte d’Ivoire et en Afrique avec son académie de football qui permit à la Côte d’Ivoire de participer à trois Coupes du Monde d’affilée. Malheureusement, cette dynamique créée fût interrompue pour diverses raisons. Or, tout comme le feu s’éteint si on ne l’alimente pas, toute dynamique doit être entretenue pour perdurer et s’inscrire dans une stratégie sur le long terme. Se reposer sur les lauriers du passé, sur un passé glorieux ou sur une génération dorée est certainement le plus grand des dangers pour toute nation qui aspire à soulever des trophées. C’est bien ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire et le résultat fut sans appel.
Il est heureux de la voir de nouveau emprunter le chemin de la construction. La prochaine Coupe d’Afrique des Nations en sera une étape importante, notamment au niveau des infrastructures mais il faudra poursuivre cet élan pour espérer en récolter les fruits en 2026, en 2030 ou bien plus tard encore.
Benoît YOU