ÉDITORIAL

2 an(s)

À 3 jours du lancement de l’évènement sportif le plus suivi au monde, bien malin celui qui peut s’en rendre compte en sillonnant les rues d’Abidjan. Nouvelles dates de compétition, nouveau pays organisateur, absence de la Côte d’Ivoire à la phase finale, les raisons sont nombreuses pour expliquer le peu d’intérêt actuel accordé à la Coupe du Monde, mais nul doute que tout va rapidement monter en puissance dès lors que les premiers matchs auront été joués et les premiers exploits accomplis.


Cette deuxième édition consécutive sans les Éléphants est bien malheureuse alors que les Ivoiriens avaient pris l’habitude d’y participer en 2006, 2010 et 2014. Le sport est sans état d’âme et ne récompense que ceux qui le méritent. Après s’être reposé sur une génération dorée formée à la fin des années 1990, l’absence de politique technique nationale pendant de trop nombreuses années a donné les résultats que nous connaissons aujourd’hui. La mise en place d’une nouvelle Direction Technique Nationale (DTN) par le nouveau Comité Exécutif de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) est une première pierre posée pour la construction d’un football national plus compétitif et cela va dans le bon sens, pourvu qu’on lui donne les moyens de sa politique. Il faudra également savoir être patient pour en voir les premiers résultats.


À noter que le calendrier des 4 prochaines années est alléchant et les échéances qui attendent nos pachydermes, s’ils savent être ambitieux, sont également excitantes. En effet, la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) ayant lieu en Côte d’Ivoire, tout un peuple sera prêt à s’enflammer… Et les attendra au tournant. Puis viendra le temps des Éliminatoires pour la prochaine édition de la Coupe du Monde (en 2026 aux États-Unis, au Canada et au Mexique) qui verra la mise en place d’un nouveau format avec 48 nations qualifiées dont 10 africaines, soit le double de ce qui est attribué actuellement. De sacrés défis et de sacrées opportunités à saisir et qui se préparent dès aujourd’hui.


Nous relevions, la semaine dernière, dans cette chronique, l’existence de plusieurs réalités au sein du football africain, celle des clubs et celles des sélections nationales. Cette Coupe du Monde révèle une nouvelle fois une autre réalité, celle du peu de joueurs sélectionnés évoluant dans le championnat de leurs pays africains. Sur les 5 nations africaines qualifiées (Ghana, Cameroun, Sénégal, Tunisie et Maroc), soit un total de 130 joueurs (5 x 26), seuls 15 joueurs (soit 11 %) évoluent dans leurs championnats (8 en Tunisie, 3 au Maroc, 2 au Cameroun, 2 au Ghana et… 0 au Sénégal). Cette réalité n’est certes pas nouvelle puisqu’elle a entraîné la création du Championnat d’Afrique des Nations pour permettre aux joueurs « locaux » de disputer des compétitions internationales, elle n’en est pas pour autant reluisante ni réjouissante d’autant plus que l’on ne note aucune évolution.


Bonne Coupe du Monde à tous… En n’oubliant pas notre chère Ligue 1 qui se poursuit !


Benoît YOU


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